Que manger pour renforcer son mental en endurance ?
On lit sur internet – et on apprend aussi par son propre vécu – que la réussite d’une épreuve de grandes distances est composée de 10 % de physique et 90 % de mental. La vitalité psychique se révèle en effet, en compétition comme un vrai outil de performance. Cependant, pour renforcer sa résistance à l’effort et donc ses forces mentales, on doit s’appuyer à l’entraînement comme en course, sur une alimentation et une hydratation très ciblée.
Le cerveau et son mental
Il est difficile pour le commun des mortels de concevoir que des êtres humains soient capables d’endurer jusqu’à plus de 30 jours continus de course à pied, d’encaisser des efforts physiques apparement insurmontables comme de rouler 5 000 km non stop à vélo, ou tout aussi impressionnant, de réaliser la traversée d’océan à la nage ou bien encore de parvenir à exécuter 10 ou 20 fois la distance d’un Iron Man… Fou ou doux dingue, l’être humain capable de telles prouesses ? Le mental, mystère insondable, repose sur un système de pensées positives qui fonctionne sur des interconnexions entre le cerveau qui pense (le cortex) et le cerveau qui ressent (la zone limbique, siège de l’émotion). Dans cette combinaison, s’ajoute l’instinct de survie qui pousse à lutter et aller au-delà de ses capacités physiques du moment. Le mental est donc une Force qui s’exprime à partir d’une alliance de toutes les facultés de l’individu. Pour surmonter une épreuve physique ou émotionnelle voire psychique, et pour produire à un moment spécifique, les moyens nécessaires de s’adapter aux effets secondaires induits par une épreuve sportive.
Le mental est un outil précieux pour atténuer la douleur physique, supporter l’épuisement, le manque de sommeil, la blessure et tout autre paramètre pouvant conduire à l’échec sportif.
Que manger pour renforcer ses facultés mentales ?
Pour autant, le mental a-t-il toujours tout pouvoir ? Les forces mentales s’arrêtent au seuil de la biologie humaine et de la mise en danger de l’athlète. On a beau avoir du mental, on ne peut empêcher parfois une hypoglycémie (malaise) ou un mauvais fonctionnement des fibres musculaires (déchirure).
Pour pousser au maximum ses capacités mentales, il convient de mettre en place et dès l’entraînement, un plan nutritionnel permettant de stimuler ses capacités physiques. Au quotidien, fournir au cerveau :
- de l’eau : boire hors séance de sport, au moins 10 verres d’eau répartis sur la journée
- du magnésium (céréales complètes et pain complet, amandes, noisettes…), de la taurine et des vitamines B2 et B6 (produits laitiers, viandes, poissons, œufs, légumes verts, céréales complètes…) ,
- de la vitamine D et du calcium (eaux minérales, sardines, amandes, choux, produits laitiers…),
- des omégas3 (poissons gras, soja, noix) et de la CoenzymeQ10 (sardines, viandes de bœuf et de poulet, noix, amandes, huiles de soja ou colza… et au besoin, supplémentation).
Au cours de l’effort, l’athlète doit s’hydrater régulièrement et à son rythme, qui peut être de trois à quatre gorgées de liquides toutes les 15 minutes : de l’eau en alternance avec des boissons glucidiques de l’effort. Si la durée de l’effort dépasse les deux heures, je conseille de manger l’équivalent d’1 à 2 barres énergétiques par heure d’effort ou tout autre aliment énergétique qui passera bien la barrière de l’estomac : du pain, du riz, des pâtes, de la pomme de terre… Le besoin de sucre est toujours à identifier rapidement. Il faut rester vigilant sur ce point. Car en repérant les premières idées noires, on anticipe un manque de sucre et un affaiblissement (précoce) du mental. En mangeant un aliment sucré, d’assimilation rapide et ce, dans les minutes qui suivent un doute quelconque sur l’envie d’être là ou une baisse des possibilités physiques du moment, par exemple : des pâtes de fruits, ou d’amande, de la compote, des barres énergétiques, du nougat et autres aliments sucrés, le cerveau récupère rapidement son pouvoir mental, sa lucidité et sa concentration. C’est en procédant de la sorte que l’on peut avant ou près une défaillance, se relancer et se re-mentaliser.
– Corinne fernandez